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Le nouveau livre de Franck Nathié

Il y a des livres qu’on lit une fois et que l’on range dans la bibliothèque. Puis, il y a ceux qu’on consulte pendant des années et qui restent des références et qui terminent annotés, cornés.
Le dernier ouvrage de Franck Nathié, Variétés fruitières, fait clairement partie de la deuxième catégorie.

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Dans mon projet de jardin-forêt “en climat semi montagnard”, je cherchais à intégrer des espèces et les variétés fruitières les plus intéressantes. Mais, ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver et de faire des choix quand on n’a pas beaucoup de place. Les infos sont souvent contradictoires dans les blogs sur le jardin-forêt. Et quand on trouve une perle rare, trouver une pépinière qui la vende dans mon coin n’est pas facile… C’est vite décourageant de chercher.

Et puis, vu que j’écris des articles pour La Forêt Nourricière depuis 2024, je savais que Franck allait sortir la bible sur le sujet des fruitiers rares et des variétés résistantes aux maladies. Pour avoir déjà “troqué” quelques-uns de ses livres dont Permaculture en climat tempéré ou encore Réussir ses semis et connaissant la pertinence des informations qu’il y partage.

J’ai trouvé des perles rares : des arbres, des buissons, des lianes, parfois inconnus au bataillon, parfois oubliés, mais tous soigneusement décrits.
Voici ceux qui m’ont fait dire : “Ce livre est exactement ce qu’il me fallait !” Je vous partage ici…

 

1 – Des arbres fruitiers adaptés à la permaculture

Ce que j’ai aimé dans le livre, c’est non seulement le fait qu’il y ait tous les types de fruitiers qui peuvent pousser chez nous (plus de 80 espèces). Mais c’est aussi la richesse des données sur chaque variété : période de floraison, compatibilité pollinique, rusticité, productivité, usages… Et surtout, les suggestions de plusieurs pépinières pour les acheter. Ça a dû être un travail de fourmis de collecter toutes ces infos. Voici quelques trésors que j’ai ajoutés à mon jardin que je n’aurais sûrement jamais découvert si je n’avais pas cette bible des fruitiers :

  • Le Mandarinier rustique “Changsa”

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Je n’imaginais pas pouvoir mettre des mandariniers dans mon jardin. Quand je pense mandarine, je pense “Méditerranée” ou zone littorale.. Et pourtant, Changsa (C.reticulata) supporte jusqu’à -12°C voire -15°C avec une période de maturité entre novembre et décembre. Ce qui en fait un agrume cultivable en pleine terre. Petits fruits sucrés et très parfumés, l’arbustre est sans aucune épine et a une croissance assez rapide en fonction du porte greffe.

  • Mandarinier de satsuma “Micurinec”

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Oui, on peut cultiver des agrumes en dehors de la Méditerranée — à condition de choisir les bonnes variétés. Le Satsuma Micurinec, originaire de Géorgie, en est la preuve vivante. C’est l’un des mandariniers les plus rustiques recensés dans le livre. Il supporte des températures jusqu’à -15, voire -17 °C.

Côté culture, il se montre très précoce. Les fruits sont récoltés entre mi-novembre et janvier. Ce qui permet d’allonger la saison des agrumes quand toutes les autres récoltes sont finies. Il a une croissance moyenneLe calibre est assez gros, la chair juteuse et sucrée, avec peu ou pas de pépins. Et cerise sur le gâteau : il est très productif.

2 – Des Amandiers à floraison tardive

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Crédit Photo : Frédéric Cochet

Les gelées printanières de mon coin, font que je ne pensais pas pouvoir mettre des amandiers dans mon jardin-forêt. La perle rare, pour moi, serait des variétés d’amandes rustiques, résistantes aux maladies, à floraisons très tardive pour échapper aux gelées, autofertile pour ne pouvoir en mettre qu’un seul (vu que je n’ai pas beaucoup de place). Et tant qu’à faire, très productif !!! Et j’ai trouvé ma pépite, la variété Vairo ou Vayro.

Sa floraison très tardive le met à l’abri des caprices du printemps. En plus, il est autofertile. Ce que j’ai aussi beaucoup apprécié, c’est sa vigueur et sa mise à fruit rapide — c’est un arbre qui ne fait pas attendre pour produire.

Côté rendement, c’est du sérieux : coque dure de 1,2 g, 29 % de calibre, et une récolte début septembre. Le tout avec une bonne tolérance au fusicoccum et peu de sensibilité au monilia, deux maladies souvent redoutées dans les vergers d’amandiers.

  • Un kaki très résistant au froid

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noisette calibre

Il y a des kakis japonais qui ne résistent pas au froid… et d’autres qui tiennent bon jusqu’à -12°C. Le livre en répertorie plus d’une vingtaine, mais j’ai été impressionné par la sélection précise de cultivars résistants. Celui que j’ai choisi ? Un Diospyros kaki vigoureux, sucré, résilient. Il s’agit du Early Jewel dont la maturité est très précoce (septembre). Très vigoureux, sans pépins s’il est seul, avec des fruits de grande taille et de couleur rougeâtre, il peut résister jusqu’à -25°C.

Des châtaigniers, noisetiers à fruits géants, de goyavier rustiques, des figuiers qui donnent deux fois même en région froide… C’est une merveille.. .Ah! si j’avais plus de place :)

3 – Lianes fruitières : occuper la verticale avec goût

Quand on n’a pas beaucoup de place, il faut utiliser toutes les strates comme l’explique Franck dans son livreCréer des jardins forêt, y compris les lianes. Et là encore, le livre a été une mine.

  • Des fruits de la passion rustique

Fruit de la passion breiz tehani

Crédit Photo : Tytropik

Qui aurait cru qu’on pouvait cultiver les fruits de la passion en France ? Chez moi, elles seront sous serre, car j’ai des gelées qui peuvent dépasser -12°C certaines années. Ce sont des lianes vivaces par la racine. (Ça veut dire que la partie aérienne meurt en hiver, mais repousse chaque année. Ça peut être bien de mettre une étiquette pour bien la repérer, histoire de pas replanter un truc par-dessus l’année suivante :)

Breizh Tehani est une variété bretonne créée par Yann de la pépinière TyTropik. Elle peut supporter des gelées jusqu’à-7/-8°C quand elle est bien enracinée, (récolte : fin septembre à décembre ). C’est un double croisement entre une Passiflora edulis et une Passiflora e. flavicarpa. Ses fruits violet foncé, de 60 à 80gr, ont ce goût tropical (Franck a pu goûter, TOP). On est très proche des maracujas du commerce. J’ai hâte de goûter ! Elle est très productive, mais par contre, elle est auto-stérile. Donc il faut lui mettre un autre partenaire pour avoir des fruits et en voilà deux qui ont l’air top aussi.

Snow star : cette passiflore est issue d’un croisement entre la passiflore Incarnata et celle commune Edulis. Et en plus de développer des tiges de près de 4 mètres, elle produit de beaux fruits jaune orangé de 5 à 6 cm, avec une chair translucide, bien sucrée et légèrement acidulée. On s’approche du goût des maracujas tropicaux selon les pépinières, mais Franck n’a pas encore testé ou goûté cette variété. Elle fleurit en grandes corolles blanches de 9 cm et offre une longue récolte, de septembre à novembre. Autofertile. Elle est aussi compatible avec Incarnata, Caerulea ou Edulis. Et côté rusticité ? Une fois bien établie, elle supporte jusqu’à -10 à -12 °C.

Eia popeia : elle mesure environ 3 m, autofertile, mais aussi compatible avec Incarnata, Caerulea ou Edulis. Elle donne de petits fruits jaune orangé de 4 à 5 cm, à la chair sucrée et acidulée, avec une saveur proche des maracujas tropicaux. La récolte s’étale de septembre à octobre.

  • Trois vignes sans pépins à récolter dès l’été

Je cherchais des variétés de raisin résistantes aux maladies précoces, résistante au froid et si possible, sans pépins pour faire des raisins secs. Grâce au livre, j’ai mis la main sur un trio gagnant :

Romulus, blanc, sucré, très parfumé, très précoce

Romulus

Einset, rose très productif au goût léger de fraise framboise

Einset

Specheley parc, rouge très parfumé aux grappes énormes, rustique à -15°C

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Des vignes parfaites pour la pergola de mon jardin-forêt et pour le plaisir des enfants.

  • Le kiwaï Vitikiwi

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Rustique, grimpant, productif… et délicieux. Vitikiwi est un kiwai autofertile compact avec des petits fruits sucrés, à la peau et chair vertes, sans graines. Il arrive à maturité entre septembre et octobre.

4 – Des buissons fruitiers

Le livre ne s’arrête pas aux arbres. Il référence aussi une large gamme de buissons et petits fruits, souvent oubliés, mais très utiles pour créer des strates productives et résilientes. Voici quelques-uns qui m’ont intéressés :

  • Camerise ou baie de mai “ Boreal Beast & Boreal Beauty”

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Camerise

Ces chèvrefeuilles comestibles sont les premiers à produire dans l’année en mai-juin avec les cerises. Niveau rusticité -40°c, ça passe chez moi sans problème. Ces deux variétés Boreal Beast et Boreal Beauty se pollinise bien et donne des fruits simultanément. Pas ou peu sensibles au mildiou, ils donnent des baies bleues acidulées dont le poids varie entre 2 et 3,5 g. C’est très proche de la myrtille, et contrairement à ces dernières, les baies de mai poussent bien dans les sols légèrement calcaires. Ce qui est mon cas.

  • Framboisiers Himbo Top & Johan J

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Deux champions de la production estivale et automnale. J’apprécie particulièrement leur vigueur et leur goût. Le livre m’a aidé à comprendre les différences fines entre les remontants :

Le Himbo Top se récolte tardivement vers mi-juillet avec une bonne tolérance aux maladies dont le phytophthora rubii. À l’opposé, le Johan J a une maturité très précoce (printemps).

  • Cassissier d’Amérique

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À vrai dire, je ne le connaissais pas celui-là. C’est l’une des perles rares que j’ai découvertes dans ce livre. Selon les informations de Franck, il est plus grand que le cassissier commun avec des fruits plus gros de 1 cm. Autofertile, résistant au mildiou et à l’oïdium, sa période de récolte s’étend de fin août à septembre.

  • Groseillier à maquereaux géant Xenia

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Très gros fruits rouges énormes de 12 à 14 g, bonne résistance aux maladies, épineux, autofertile. Le genre de variété qu’on trouve rarement en jardinerie, mais que Franck met en avant avec précision.

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Pourquoi je recommande chaudement ce livre ?

Si vous êtes dans une démarche de jardin-forêt, permaculture, verger familial ou agroforesterie, pépinière, le livre Variétés fruitières sera une référence. Il ne s’agit pas d’un catalogue commercial, mais comme l’a décrit Franck, la “Bible” des arbres fruitiers rares pour le climat tempéré qui :

  • Centralise les infos dispersées entre les bouquins techniques, les forums et les sites de pépinières sur plus de 80 sortes de types de fruits et plus de 1500 variétés ;
  • Donne des tableaux de floraison, de pollinisation, de productivité et de maturité pour planifier votre verger ;
  • Répertorie plus de 150 pépinières, réparties dans toute la France et la Belgique ;

Et surtout, vous fait découvrir des variétés exceptionnelles pour tout le climat tempéré.

Vous pouvez vous procurer le livre ici

Pour en savoir plus sur le jardin en permaculture, la culture multi-étagée et le jardin forêt “productif”…

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  • Pour comprendre comment le haricot orteil du prêcheur et d’autres plantes grimpantes comestibles peuvent être intégrés dans un écosystème productif et durable, tout en répondant aux besoins du sol et des êtres vivants, Permaculture en climat tempéré te guidera dans l’observation des processus naturels et leur application au jardin.
  • Quant à l’art de faire germer des plantes vigoureuses, Réussir ses semis t’enseigne des gestes essentiels, de la préparation des graines à leur enracinement, pour accompagner chaque étape du cycle de vie des plantes.

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