Les 7 clés du jardin forêt productif
Dans sa vidéo Les 7 clés du jardin forêt productif, Franck Nathié met en avant 7 points essentiels pour créer des jardins multi-étagés à haut rendement.
Convaincue que c’est par l’expérimentation qu’on apprend, je vous propose d’explorer en détail chacune de ces 7 clés en 7 épisodes, en les mettant en pratique avec des petits exercices concrets. L’idéal si vous avez votre propre terrain, c’est de le prendre comme référence : vous gagnerez du temps pour la suite de votre projet !
Je me prête à l’exercice également, pour illustrer les 7 conseils : je pars sur une parcelle de petite taille, avec un sol assez lourd et humide.
Chaque terrain, chaque biotope est différent, et chaque technique ne s’applique pas à tous les projets : le vôtre devra donc être adapté à vos contraintes. Alors à vous de jouer, avec vos réalités de sol, climat, topographie…!
Découvre les 7 conseils pour un potager ou un jardin forêt productif
Épisode 1 – Choisir des variétés gustatives, résistantes aux maladies et productives
Ce conseil apparaît comme une évidence, mais il est bon de se poser la question : quelles plantes j’aime/nous aimons manger ? Faire pousser des fruits et des légumes demande du temps et de l’énergie. Aussi, autant les dépenser dans une production qui vous plaira !
Attention, de nombreux livres sur le jardin forêt sont remplis de variétés comestibles mais farfelues, dont vous ne connaissez ni le goût ni l’intérêt réel. Vérifiez que vous aimez une variété avant de la sélectionner.
J’ai choisi ici de me concentrer sur les arbres. Ce sont en effet les végétaux qui vont prendre le plus de place dans un jardin forêt. Ils doivent donc être choisis et placés dès le départ sur votre plan, car ils seront structurants pour votre projet (nous verrons ça à l’épisode 2).
Vous pourrez dans un second temps poursuivre votre liste pour la partie potagère, avec vos légumes préférés (haricots, tomates, pommes de terre, etc.), et adapter leurs emplacements aux arbres.
Concentrons-nous donc sur les fruitiers pour le moment. De mon côté, voici quelques végétaux qui ont leur place dans mes menus, et donc dans mon jardin :
- pêcher
- poirier
- pommier
- cerisier
- vigne
Voici la liste des espèces que j’ai sélectionnées, à vous de faire la vôtre !
Votre liste est prête ? Bravo ! Mais soyons honnêtes, le choix des espèces était la partie la plus facile de ce 1er conseil…
Choisir des variétés pour qu’elles soient productives et résistantes, c’est une autre affaire !
Il semble d’abord logique de privilégier les variétés anciennes et modernes qui sont réputées être rustiques et résistantes ; des plantes vivaces et annuelles, qui repousseront facilement seules d’une année sur l’autre ; et si possible des plants produits en bio, qui respectent l’environnement.
L’ouvrage de Franck Nathié Multiplication des plantes fruitières, Ressources végétales propose ensuite une base de données très complète pour faire ses choix. Ce livre réunit toutes les informations dont vous avez besoin pour acheter ou produire vos plantes. Franck y partage ses astuces sur la multiplication, et y décrit plus de 500 variétés de fruitiers réputés être résistants, avec les références des pépinières bio qui les vendent.
Voici quelques exemples de conseils piochés dans cet ouvrage, concernant ma liste de plantes préférées :
- pêcher : je retiens les variétés Reine des vergers ou May Flower, décrites comme étant résistantes aux maladies (notamment la tavelure)
- poirier : je choisis la variété Beurré superfin car la production a lieu en septembre (ce qui m’arrange dans mon planning) et je mets une option sur le Beurré d’Anjou pour avoir des poires en octobre/novembre également
- pommier : les pommiers ont besoin d’être pollinisés par un autre arbre proche, je choisis donc deux variétés qui s’associent bien : Topaze qui s’inter-pollinise avec Otava
- cerisier : “éviter les sols lourds et humides, car l’arbre pousse mal, est malade et les cerises éclatent”. Mon jardin est humide, et en plus il est petit : je me rends compte qu’il n’est pas adapté pour un cerisier qui n’aime pas les sols lourds, et qui prend beaucoup de place. Je préfère donc abandonner le cerisier pour trouver des espèces plus appropriées…
- Kiwi : en lisant le livre, je découvre que les kiwaï, Actinidia arguta, sont plus petits que les kiwis, mais très bons et leur peau lisse peut se manger. Je choisi donc la variété Hardy red qui résiste très bien au froid, avec des fruits rouges très parfumés.
Une fois vos variétés gustatives, résistantes aux maladies et productives choisies, vous avez une base solide pour commencer votre jardin forêt. Rendez-vous donc avec le conseil n°2 au prochain épisode !
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Qui ne se plante pas n’a aucune chance de pousser !
Marion Dehay, membre active de la Forêt nourricière
Pour en savoir plus :
Retrouvez plus d’informations sur ces 7 clés par ici !
- Livre Créer un jardin-forêt comestible, aux éditions Larousse
- Livre Multiplication des plantes fruitières, Ressources végétales
- Formation à venir : Verger permaculturel
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